Ruptures

Séminaires liés au master PDI

Céline Bessière, Aurélie Fillod-Chabaud, Sibylle Gollac, Julie Minoc, Muriel Mille, Gabrielle Schütz, Hélène Steinmetz

S1 et S2 – 6 ECTS

 2 lundis par mois de 14 h à 16 h en salle 8, 2ème étage du bâtiment B, campus Jourdan :

13/10/2014, 03/11, 17/11, 01/12, 15/12, 05/01, 19/01, 02/02, 02/03, 16/03, 30/03, 27/04, 11/05, 25/05/2015

L’augmentation des ruptures d’union – en parallèle de celle de nouvelles formes d’union (union libre, PACS) – constitue une des grandes transformations de l’institution familiale contemporaine. Perçus comme une source d’émancipation, le droit à l’union libre et au divorce pourraient constituer les bases d’un bouleversement de l’ordre social : ordre social entre les sexes, mais aussi  ordre social entre classes – le choix du conjoint, la forme et la stabilité des unions déterminant largement les formes de transmission du statut social des parents à leurs enfants. Cet atelier de recherche vise à explorer dans quelle mesure et de quelle façon les politiques de la famille, au travers du droit et de son application, encadrent les séparations et participent d’une reproduction de l’ordre social au-delà des transformations des relations conjugales.

Le travail d’enquête entrepris dans le cadre de cet atelier visera à examiner la mise en œuvre de ces politiques de la famille aux différents niveaux où se construit et s’applique le droit : au sein des cabinets d’avocats et des études de notaires où se préparent les dossiers judiciaires de celles et ceux qui se séparent ; dans les tribunaux où se jugent ces affaires, en première instance mais aussi dans les cours d’appel voire à la Cour de Cassation où se construit la jurisprudence en matière d’affaires familiales ; auprès des acteurs et dans les institutions qui produisent les lois encadrant les séparations conjugales. Ce travail qualitatif s’articulera à un travail statistique de constitution et d’exploitation d’une base de données sur le traitement judiciaire des séparations conjugales, constituée à partir d’archives judiciaires.

Cette enquête collective est financée par un projet ANR qui associe de jeunes chercheurs en sociologie et sciences politiques de plusieurs établissements de PSL* (Université Paris-Dauphine et Ecole Normale Supérieure), en collaboration avec une équipe de l’Université Laval qui mène une enquête équivalente au Québec.

L’atelier est ouvert aux étudiant-e-s soucieux-ses de se former aux techniques quantitatives, tout comme aux personnes intéressées par l’ethnographie et une sociologie empirique du droit et de la famille. Il peut servir de cadre à la réalisation de mémoires et d’articles de Master. La validation est obtenue par la présence aux séances et la participation à l’enquête collective.