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La mesure du mérite : enquêter sur les instruments et les pratiques de sélection des étudiant·es
S1-S2–24h, 9 ECTS
Pablo Cussac et Aliénor Balaudé-André
Mardi 14h30-16h : 26/09 – 10 et 24/10 – 07 et 21/11 – 05/12 – 23/01 – 06/02.
Mardi 15h-18h : 20/02 – 13/03 – 10/04 – 08/05
Précision : entre septembre et mars, les séances dureront 1h30; à partir de mars, les séances seront de 3h.
Salle R1-08 à Jourdan (sauf pour la séance du 10/10/24 qui aura lieu en salle P005)
Pour plus d’informations:
Les égoûts de L’viv. Atelier d’enquête
S2 – 24h, 9 ECTS
Thomas Chopard (thomas.chopard@ehess.fr), Judith Lyon-Caen (jlc@ehess.fr), Claire Zalc (claire.zalc@ehess.fr)
De juin 1943 à la fin de juillet 1944, un groupe de dix juifs a survécu à la Shoah en se cachant dans les égouts de L’viv (Lwów) avec l’aide de trois égoutiers polonais, non juifs. Cette extraordinaire histoire de survie est rapidement devenue célèbre : plusieurs survivants ont témoigné, à plusieurs reprises, dans des cadres et sur des supports variés. Un journaliste et écrivain australien, Robert Marshall, a fait de cette « histoire héroïque » la matière d’un livre haletant mêlant récit, entretiens et documents (In the sewers of Lwow, 1991) ; la réalisatrice Agnieszka Holland en a fait un film à succès (In Darkness, 2012). En 2021, une équipe de chercheurs et d’« explorateurs urbains » ukrainiens a retrouvé la cachette principale et établit le chemin parcouru sous terre par le groupe. En 2022, l’historienne, architecte et artiste Natalia Romik a consacré une exposition aux « architectures de la survie » à la galerie d’art contemporain Zacheta de Varsovie…
Parmi les survivants se trouvait Jacob Berestycki, le père d’Henri Berestycki, mathématicien, directeur d’études à l’EHESS.
L’atelier se propose de conduire une enquête inédite autour de cette histoire de cachette, de survie et de transmission, en compagnie d’Henri Berestycki. À distance de toute approche anecdotique, on articulera une recherche d’histoire sociale de la clandestinité et de la survie (qui étaient les soixante-dix, puis les 21, puis les 10 – ou 11 – qui se sont cachés et ont survécu ?), une analyse fine de leurs parcours avant et après la guerre et de leurs relations avec leurs sauveteurs, et une étude des mises en mémoire et en récit, stratifiées et parfois concurrentes, à laquelle « les égoûts de L’viv » ont donné lieu. Cet atelier de recherche vise à former les étudiants à la recherche par la recherche, en collectant et explorant ensemble une diversité de sources historiques et de matériaux ethnographiques, littéraires, artistiques : l’enquête collective sera l’occasion de s’approprier les outils de la micro-histoire de la Shoah, d’explorer les archives disponibles sur la vie et la mort dans le ghetto de Lwów (1941-1944), de réfléchir aux liens entre histoire sociale et histoire familiale, aux relations entre survie et récit, ainsi qu’aux conditions sociales et politiques du témoignage et de la mémoire, à l’historicité des formes narratives qui prennent en charge la transmission de la Shoah depuis la fin de la guerre.
Il aura lieu au 54 bd Raspail
Salle AS1_23
2nd semestre / bimensuel (1re/3e), jeudi 16:00-19:00
du 15 février 2024 au 20 juin 2024
Nombre de séances : 8
Sociologie politique des changements électoraux. Une enquête collective sur la séquence électorale du printemps 2024
Pierre Blavier (CNRS, Clersé) & Anton Perdoncin (CNRS, Cens)
2024-2025 — Master Sciences Sociales (Parcours PDI et QESS), EHESS, ENS
La séquence politique ouverte par les élections européennes de juin 2024 et la dissolution de l’Assemblée nationale a manifesté la collision de tendances lourdes (progression du vote FN/RN, stabilisation à un niveau bas de l’adhésion électorale aux partis historiques de la social-démocratie et de la droite dite “républicaine”) et de revirements inattendus (forte participation électorale caractéristique des élections “à enjeu”, victoire relative d’un bloc de gauche reconstitué). Les résultats électoraux tendent à l’analyse sociologique et politique
un miroir déformant, au moins à trois titres : d’abord car la pratique électorale – même lorsque près de 70% du corps électoral s’est déplacé au bureau de vote – demeure fortement sélective (malinscription, abstention), ensuite car les choix exprimés dans les urnes dépendent essentiellement de combinaisons d’appareils et de programmes dont les logiques sont souvent fort éloignées des cultures et pratiques politiques concrètes des citoyen.nes, enfin car les résultats dépendent du mode de scrutin et des logiques éventuelles de désistement ou de maintien, masquant a posteriori des différences parfois petites entre les candidats élus et leurs rivaux. Le vote et les préférences électorales demeurent pourtant de puissants analyseurs des rapports politiques au sein d’une société. Comment comprendre cette nouvelle donne électorale ? Quels sont les électeurs qui se sont mobilisés ? Cette mobilisation électorale constitue-t-elle un réservoir de votes pour l’extrême-droite ?
L’atelier est ouvert à tou.tes les étudiant.es du master de Sciences sociales (EHESS, ENS), parcours PDI et QESS. Aucun prérequis en méthodes quantitatives ni en maîtrise logicielle n’est demandé. . . si ce n’est le souhait d’apprendre à mettre en œuvre des techniques de description et de modélisation statistique des phénomènes sociaux.
Pour une présentation complète de l’atelier, des méthodes, du calendrier des séances et des modes de validation, télécharger le document di-dessous:
Lieu : Campus Jourdan (salle à confirmer)
Horaires : vendredi de 13h30 à 16h30.
Du 22/11/24 au 11/04/2025 (8 séances)
L’assiduité à l’ensemble des séances est requise, ainsi que la contribution aux différents travaux collectifs, et la réalisation en binôme ou trinôme d’un mini-mémoire.
Sortir les syndicats pénitentiaires de l’ombre. Pour une sociologie des relations professionnelles du champ carcéral
Nathan Rivet (nathan.rivet@ens.psl.eu) et Corentin Durand (corentin.durand@ehess.fr)
Semestre 1 & 2 – Vendredi après-midi
Janvier 2018. Suite à l’agression d’un surveillant par un détenu au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, une intersyndicale composée des principales organisations représentatives de l’administration pénitentiaire appelle au blocage de prisons sur tout le territoire. Les images de surveillants refusant de reprendre le travail et brûlant des tas de palettes et de pneus à l’entrée de plusieurs établissements font le tour des médias. Après plusieurs semaines de manifestations et de négociations, le mouvement cesse et le syndicat majoritaire signe un accord avec le ministère de la Justice.
Forte participation aux élections professionnelles, nombreux élus dans diverses instances, communication numérique et médiatique saillante, les syndicats pénitentiaires occupent une place importante dans le paysage carcéral français. Pourtant, contrairement à d’autres dimensions du monde pénitentiaire étudiées par les chercheur-ses en sciences sociales, les syndicats en demeurent un aspect méconnu, quand bien-même ils en sont une partie très visible. Actifs au sein des prisons comme en administration centrale et liés -mais pas que- à de grandes centrales syndicales (FO, UNSA, CGT…), les syndicats des personnels pénitentiaires sont devenus un rouage de l’action publique pénitentiaire, au même titre que les syndicats d’autres forces de l’ordre. Cet atelier a pour objectif d’enquêter collectivement sur les multiples dimensions des syndicats pénitentiaires, allant de leur activité à leurs revendications et leurs modes d’action en passant par leurs évolutions, leur rôle politique ainsi que leurs différences intersectorielles ou internationales. Les étudiant-es choisiront, en lien étroit avec les encadrants du cours, leur question de recherche. L’atelier formera les participant-es aux différentes étapes de l’enquête : trouver son objet d’étude, construire son protocole, faire des aller-retours entre empirie et théorie, analyser ses matériaux, écrire d’un rapport de recherche, restituer et discuter en format séminaire.
L’évaluation comprendra plusieurs notes. L’atelier repose sur la participation active des participant-es. Au fil du semestre, une série de courts rendus ou, parfois, de présentations de la recherche en train de se faire, viendra évaluer l’investissement des étudiant-es. L’ensemble de ces étapes conduira, par étapes, à l’écriture d’un rapport de recherche qui constituera la majeure partie de la note finale.
L’atelier est ouvert à tous les étudiant-es de l’ENS et de l’EHESS. Pour pouvoir mener l’enquête collective dans les meilleures conditions, l’atelier est limité à 12 places et nécessite une inscription préalable. Les étudiant-es souhaitant s’inscrire à l’atelier doivent prendre contact avec l’enseignant (nathan.rivet@ens.psl.eu). Une expérience préalable d’enquête en sciences sociales n’est pas nécessaire, mais recommandée.
Dates et heures : 6/10 : 14h-15h30 ; 20/10 : 14h-16h ; 10/11 : 14h-16h ; 24/11 : 14-16h ; 8/12 : 14-15h30 ; 26/01 : 14h-17h ; 16/02 : 14h-17h ; 15/03 : 14h-17h ; 05/04 : 14h-17h ; 10/05 : 14h-17h.
Les inégalités sociales face à la crise énergétique
S1 – 24h, 9 ECTS
Aude Lejeune (aude.lejeune@univ-lille.fr) et Alexis Spire (alexis.spire@gmail.com) et
Atelier ouvert aux étudiant.es de M1 et de M2.
L’objectif de cet atelier est de conduire une enquête collective sur les inégalités sociales face à la « crise énergétique », terme renvoyant aussi bien au contexte récent de hausse des prix du gaz, de l’électricité et des carburants qu’aux enjeux de transition écologique. L’objectif est d’analyser les conditions dans lesquelles les gouverné·es modifient, ou non, leurs pratiques pour faire face à la hausse des prix, pour répondre aux injonctions à la sobriété ou encore pour bénéficier de certaines mesures incitatives impulsées par les pouvoirs publics.
L’atelier consistera dans la préparation et la réalisation d’une enquête collective à Charleville-Mézières, une ville du Grand Est où des territoires très urbanisés jouxtent des zones plus rurales et où la mairie et les collectivités locales ont adopté plusieurs mesures pour lutter contre la précarité énergétique. Cette enquête aura lieu en janvier 2025 et s’inscrira dans le programme de recherche intitulé « Usages et contestations de l’action publique en temps de crise énergétique » (UNERGY) financé par l’Agence nationale de la Recherche.
L’atelier aura lieu le mercredi de 11h à 13h aux dates suivantes :
Dates de l’atelier : 20 novembre, 4 décembre, 18 décembre, 15 janvier.
La semaine de terrain à Charleville-Mézières aura lieu du 27 au 31 janvier 2025.
Nombre de participants limité à 12.
Pour vous inscrire, merci d’envoyer un mail concernant votre intention de participer à cet atelier à aude.lejeune@univ-lille.fr et alexis.spire@gmail.com
Enquêter les classes sociales en Europe
Etienne Penissat (etienne.penissat@cnrs.fr), Marton Angyan (marton.angyan@ehess.fr), Anouck Manez (anouck.manez@ehess.fr), Margot Roisin-Jonquières (margot.roisin@ehess.fr) et Martina Vignoli (Martina.Vignoli@uphf.fr)
Si le processus de formation des classes sociales s’est organisé dans le cadre de la construction des États-nations, en particulier des Welfare States, il a toujours été travaillé par les migrations et par les relations à distances (concurrence, solidarité, etc.) entre classes sociales nationales. La construction d’espaces politiques et économiques globalisés, à l’image de l’Union Européenne, et l’accroissement des migrations pose de façon plus intense la question de la projection des rapports de classe dans des espaces sociaux internationaux voire transnationaux. Qu’est-ce que la configuration de ce type d’espace fait aux rapports de classe ? Dans quelle mesure les circulations de travailleur·ses, de retraité·es, d’étudiant·es et de touristes intra et extra-européen·ne·s transforment voire recomposent les rapports de classe ? Assiste-t-on à la formation de classes sociales transnationales ?
Le séminaire développe trois axes de réflexion. D’abord, il aborde les méthodes et les concepts permettant de comparer les positions de classe et les processus de convergences-divergences entre groupes sociaux à l’échelle européenne. Ensuite, il questionne ce que les rencontres et les confrontations qui se nouent entre habitant·es de l’Europe par les migrations (professionnelles, touristiques, scolaires, etc.), font aux rapports de classe. Nous prêtons une attention particulière à l’articulation de ces derniers avec des rapports de genre, de nationalité, de race. Enfin, il interroge les effets asymétriques (ou non) de ces mobilités entre les classes sociales et sur la manière dont elles participent (ou non) à la reproduction des rapports de classe.
En 2023-2024, nous avons déployé plusieurs de ces questionnements dans le cadre d’une enquête collective auprès des employé·es de la restauration dédiée à une clientèle aisée (appartenant principalement aux classes dominantes) et majoritairement étrangère. Menée par l’ensemble des participant·es (encadrant·es et étudiant·es), l’enquête s’est déroulée dans les quartiers « bourgeois » (le « triangle d’or ») et « touristiques » (quartier « latin » par exemple) de Paris et consiste à mener des observations ponctuelles et des entretiens biographiques avec ces employé·es. Outre l’analyse des positions de classe et des conditions de travail, l’enquête permet de travailler les relations qui se nouent entre employé·es et client·es sous l’angle des relations de service et des rapports de classe, les formes de capitaux internationaux qu’acquièrent et développent ces employé·es ainsi que les formes de classements et reclassements sociaux que ces rapports de classe internationalisés impliquent pour eux et elles.
En 2024-2025, il s’agira de poursuivre ces questionnements et de prolonger l’enquête collective dans la restauration de luxe à Paris mais aussi dans d’autres villes en France ou à l’étranger. De ce fait, de nouveaux étudiant·es et doctorant·es sont les bienvenus et pourront s’intégrer à l’enquête initiée cette année.
Le séminaire se déroule les vendredi de 14h à 16h en salle R5-35 sauf le 8 novembre (salle Lucy Prenant) sur le Campus Jourdan (48 bd Jourdan, 75014, Paris).
Contact par courriel : etienne.penissat@cnrs.fr
Pour plus d’informations sur le programme: https://enseignements.ehess.fr/2024-2025/ue/731
Crédits ECTS: 9
Enquête par questionnaire II : Les élèves de Seconde
générale et technologique face au changement climatique.
Abel Aussant (Cour des comptes-CRIS-CREST), abel.aussant@sciencespo.fr
Cécile Brousse (ENS-INSEE), cecile.brousse@insee.fr
Mettre en place une enquête par questionnaire est de plus en plus facile grâce aux dispositifs d’enquête en ligne, mais que faire des données une fois qu’elles ont été collectées ? Les principes de la science ouverte nous encouragent à rendre nos données accessibles aux autres (dans le respect de la protection des données personnelles), mais des données peu ou mal documentées sont en réalité inexploitables par les autres (ou par nous dans dix ans).
Cet atelier sera consacré aux étapes qui permettent de transformer un fichier de données en une enquête statistique documentée et exploitable, et d’en tirer de premiers résultats sociologiques. Ces étapes permettent aussi de réfléchir à la qualité des données ainsi collectées : quelles questions s’avèrent décevantes ou intéressantes ? A-t-on oublié des informations importantes ?
Au cours du séminaire, les étudiant.es travailleront sur l’enquête statistique collectée l’année précédente dans le cadre de l’atelier Enquête par questionnaire (Partie 1), avec le logiciel R, pour livrer un rapport d’enquête complet (données, documentation des données, premières exploitations).
Principales compétences développées :
- Apurer une base de données
- Traiter la non-réponse et réaliser un calage sur marges
- Documenter des données
- Réaliser les premières analyses
- Discuter la qualité des données
- Effectuer toutes ces opérations en pensant aux personnes qui pourraient exploiter ces données dans le futur (y compris nous-mêmes)
- Rédiger un article (format type 4 pages et format académique)
Traitement et exploitation des données recueillies l’an dernier dans l’atelier Enquête par questionnaire Partie 1. Intitulé de l’enquête : Les élèves de Seconde générale et technologique face au changement climatique.
Du 01/10/2024 au 11/02/2024. Plus d’informations dans le fichier à télécharger:
Enquêter sur la mise en gouvernement de l’environnement – France, 1969-1977
Christophe Bonneuil (CNRS, Centre de Recherches Historiques) et Arthur Delacquis (SIRICE, Sorbonne Université)
Croisant socio-histoire de l’État et histoire environnementale, cet atelier propose de revisiter la genèse et les premières années de la création du Ministère de la Protection de la Nature et de l’Environnement (1971), à travers l’étude d’archives. Pourquoi créer un Ministère pour gérer sectoriellement un nouveau champ de politique publique ? Comment « l’environnement » est-il institutionnalisé et construit comme objet de gouvernement ? Quels sont les éléments de contexte internationaux favorables à la mise sur agenda de « l’environnement » (dont Conférence ONU de Stockholm en 1972) et comment le gouvernement français y répond ? Comment s’organise le travail gouvernemental et que fait un ministre ? Comment se négocie la dimension interministérielle de la politique de l’environnement ? Quels défis au pouvoir étatique et au patronat industriel sont posés par l’émergence d’une critique de la croissance, ainsi que d’alertes et de mobilisations écologistes, en cette fin des dites « Trente Glorieuses » ? Comment se déploie l’action gouvernementale pour y répondre et gouverner les alertes et critiques écologiques (discours, institutions, formes d’expertise et types d’instruments d’action) ?
Pour investiguer empiriquement ce que mettre en gouvernement l’environnement signifie, l’atelier reposera principalement sur l’exploitation de première main de différents fonds d’archives (fonds du Ministère de l’environnement, de l’Élysée, de Matignon ; fonds de la DATAR et de Serge Antoine, voire si besoin, archives patronales, préfectorales ou associatives) autour de quelques cas d’étude précis.
Après une journée de visite des Archives et découverte de premiers documents (AN Pierrefitte) et quelques séances introductives, les étudiant.es s’organiseront en binômes qui choisiront – en lien avec l’encadrant et le groupe – leur terrain et leur question de recherche. L’atelier formera les participant-es aux différentes étapes de l’enquête : construire son objet d’étude et ses questions en synergie avec les recherches des autres binômes, construire son enquête, tisser des aller-retours entre trouvailles d’archives et historiographie, analyser et critiquer ses sources, construire un récit (article) et le partager (format séminaire).
La présence à la première journée aux archives (prévue le 30 oct.) et l’assiduité à l’ensemble des séances est requise, ainsi qu’un travail personnel de recherche en binômes et une contribution constructive à l’avancée des autres binômes par la discussion de leurs travaux. L’évaluation portera pour 1/3 sur la participation active des participant-es au collectif de recherche (rendus ou présentations de l’état d’avancement des binômes et leur discussion collective) et pour 2/3 sur rapport de recherche de format article (complété d’annexes) qui pourrait être soumis à une revue. L’atelier est ouvert à tous les étudiant.es de de l’EHESS et de l’ENS. Pour pouvoir mener l’enquête collective dans les meilleures conditions, l’atelier est limité à 12 places et nécessite une inscription préalable. Les étudiant-es souhaitant s’inscrire à l’atelier doivent prendre contact avec l’enseignant (christophe.bonneuil@cnrs.fr) avant mi octobre. Une expérience préalable d’enquête en archives historiques n’est pas nécessaire, mais un bagage en sciences sociales est recommandé.
Les mercredi de 11h30 à 13h30 à l’ENS (48, Bd Jourdan), du 23 octobre au 14 mai.
Pour plus d’informations sur le programme:
https://enseignements.ehess.fr/2024-2025/ue/661
Contemporary Fieldwork Methods in Ethnography (in English)
Alexandra Arkhipova (Visiting scholar)
alexandra.arkhipova@gmail.com
The traditional ethnographic method assumes that people’s actions and narratives are studied in their everyday context (« the field ») rather than in artificially created conditions by the researcher. The main data collection methods include participant observation and informal conversations during close contact. The research typically focuses on a small number of cases, allowing for deeper insights at the expense of scale. However, since the 1950s, anthropologists have increasingly studied not small exotic groups (« human zoos »), but their own societies, which presents its own limitations: it is unlikely that a modern city dweller would allow a researcher to be by their side all day, follow them to work, and watch TV with them in the evening. When we turn to studying digital communities, the situation becomes even more complex, as these communities are invisible and uncontrolled.
This course focuses on ethnographic field methods in modern contexts (both traditional and digital). The examples for analysis in this course will include (among others) my own case studies from both traditional and digital ethnographic research. Through these cases, we will explore both new and old tools of field research and the limits of their application (field notes, audio recording, participant observation, remote surveys, interviews, quantitative methods, and social media monitoring). Along with the participants of the course, I will highlight common misunderstandings and mistakes that arise in ethnographic observation. A separate and important topic that I want to address is the study of sensitive subjects and the ability to maintain ethical boundaries.
This course will also have room for humour. Traditional ethnographic methods were thoroughly reflected upon at the end of the 20th century. We will read entertaining essays by anthropologists recounting their fieldwork mistakes and discuss an excerpt from Nigel Barley’s nonfiction book « The Innocent Anthropologist », which humorously illustrates the limitations of ethnographic methods.
Assessment: MA students will be evaluated based on a micro-research project conducted in groups of 2-3 people.
Cet atelier aura lieu au second semestre. Le calendrier des séances et la salle seront communiqués ultérieurement.